La Ligue des droits humains appelle à la vigilance face à l'application de traçage

Alors que l'application de traçage numérique des contacts sera téléchargeable gratuitement par le grand public à partir de demain, la Ligue des droits humains (LDH) appelle mardi à la vigilance face aux "atteintes aux droits fondamentaux" que ce type de technologie entrainerait. L'organisation Test Achats juge quant à elle "Coronalert" utile et "très respectueuse de la vie privée".

Le traçage réalisé au moyen de l'application ne serait, selon la LDH, pas aussi anonyme qu'annoncé par ses promoteurs et entrainerait des risques de discrimination potentielle et de d'atteinte au droit à la vie privée.

L'association affirme que "Sciensano dispose d'une base centralisée de données sensibles", comportant des données personnelles des individus. Il existerait dès lors une menace "de voir des données réutilisées ultérieurement, avec pour conséquence des risques de discrimination potentielle (accès à certains lieux, emplois, services, etc.)".

L'application développée par les autorités belges pour lutter contre la propagation du coronavirus ne semble pourtant pas poser de problème de respect de la vie privée à Test Achats qui, après examen "méticuleux", lui attribue une "très bonne note" finale. "Sur la base des données collectées et envoyées, il n'est pas possible d'identifier directement ou indirectement une personne. L'application fonctionne de manière totalement anonyme", souligne l'organisation de consommateurs. "L'échange de données entre l'application et les serveurs est crypté et les serveurs eux-mêmes sont résistants à d'éventuelles attaques de pirates informatiques. En termes de respect de la vie privée, l'application ne peut guère faire mieux", indique Jean-Philippe Ducart, porte-parole et Manager Public Affairs & Media Relations chez Test Achats.

Estimant que l'arrêté de pouvoirs spéciaux relatif à la stratégie de traçage ne respecte pas les garanties minimales en matière de droits fondamentaux, la LDH affirme avoir sollicité, après avoir proposé "un texte législatif alternatif positivement accueilli par l'Autorité de protection des données (APD)", son annulation devant le Conseil d'État.

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