La pollution de l'air, même faible, est associée à un sur-risque de STEMI

Une dégradation importante de la qualité de l'air va de pair avec une augmentation du risque de STEMI, ressort-il d'une étude du cardiologue Jean-François Argacha (UZ Brussel), présentée ce jeudi à l'occasion du congrès de la Société belge de cardiologie (BSC) à Bruxelles.

Outre des cardiologues, des experts de l'environnement, des épidémiologues et des statisticiens biologistes ont participé à cette étude. L'enquête établit un lien entre les 11.400 personnes qui ont eu un accident cardiaque en Belgique entre 2009 et 2013 et les données recueillies par les stations de mesure de la Cellule interrégionale pour l'environnement (CELINE).

Le principal enseignement de cette analyse intitulée "Air pollution and ST-elevation myocardial infarction, a case crossover study of Belgian STEMI registry 2009- 2013" est que chaque augmentation de 10 microgrammes/m3 de particules fines (PM 2.5) entraîne dans les 24 heures une hausse de 2,8% du risque de STEMI. Une augmentation de 10 µg/m3 de dioxyde d'azote (NO2) va de pair avec une hausse de 5,1% du risque d'accident cardiaque.

Il semble en outre que les patients diabétiques, hypertendus, ou encore souffrant d'hypercholestérolémie ne soient pas davantage exposés aux conséquences de la pollution. Il semble en revanche que les personnes de plus de 75 ans soient plus sensibles aux effets nocifs des particules fines, alors que les moins de 55 ans sont plus fragiles face au NO2.

Des résultats qui doivent non pas décourager la pratique du sport, mais bien faire réfléchir à l'endroit où on le pratique!

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