Les syndicats manifestent à Bruxelles pour une sécurité sociale renforcée

La FGTB, la CSC et la CGSLB se sont réunis lundi sur la place Victor Horta à Bruxelles, ainsi que dans d'autres villes du pays, en faveur d'un système de sécurité sociale renforcé. Mêlant discours, chants, coups de sifflet et témoignages vidéos, les trois syndicats ont exigé que la lutte contre la pauvreté soit une "priorité absolue".

Le collectif citoyen du "Gang des Vieux en Colère" a ouvert le bal en réclamant des "soins de santé décents" et un "minimum universel de pension pour tous". "Soyons solidaires. Ceux qui luttent peuvent gagner, ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu", a-t-il martelé.

Les syndicats dénoncent le "chantage" des organisations patronales qui, selon eux, refusent de remettre à temps un avis commun sur l'enveloppe bien-être, négociée tous les deux ans. Cette enveloppe contient un budget fixe qui permet aux interlocuteurs sociaux, après validation par le gouvernement fédéral, d'augmenter certaines allocations au-delà de l'indexation normale (chômage, pensions, indemnités de maladie et d'invalidité, indemnités en cas d'accident du travail et de maladie professionnelle).

"Ils ne respectent pas ce qui est pourtant écrit dans une loi et ils prennent en otage les plus fragiles pour faire pression sur les salaires", fustige Estelle Ceulemans, secrétaire générale de la FGTB Bruxelles, qualifiant ce chantage d'"illégal, malhonnête et inacceptable".

Ensemble, ils demandent au futur gouvernement une hausse des allocations sociales, une pension minimum légale à 1.500 euros net par mois, le maintien du gel de la dégressivité des allocations de chômage et d'insertion (y compris pour les artistes) ainsi qu'un refinancement de la sécurité sociale, des services publics et des soins de santé.

"Notre société belge, qui se targue d'être démocratique, doit pouvoir protéger les citoyens les plus précarisés", affirme Philippe Vansnick, de la CSC Bruxelles.

"Le virus qu'il faut combattre, c'est la pauvreté et notre remède, c'est la sécurité sociale", abonde Michael Dufrane, secrétaire général bruxellois de la CGSLB, plaidant pour que celle-ci soit "renforcée, refinancée et inclusive". "Nous avons besoin d'une sécurité sociale qui garantisse à chacun et chacune de vivre dignement. Nous avons patienté plus de 600 jours et maintenant, nous voulons des actes politiques forts et courageux", ajoute-t-il.

Par ailleurs, les syndicats ont mis l'accent sur l'impact de la crise du coronavirus. "Les conséquences de la crise du Covid-19 démontrent à nouveau combien notre sécurité sociale est indispensable. Ce virus a rappelé à quel point notre santé et celle de nos proches est le bien le plus précieux et combien notre système de soins de santé et l'ensemble du personnel soignant sont essentiels", a souligné Estelle Ceulemans.

"Si la crise a créé de nouveaux problèmes auxquels nous devons faire face, elle a surtout amplifié des problèmes que nous connaissons déjà très bien, et je pense en particulier au taux de pauvreté qui affole les compteurs à Bruxelles, qui est à plus de 30%", a déploré Michael Dufrane.

D'autres actions se sont déroulées dans le reste du pays, notamment à Liège, Mons, Charleroi et La Louvière.

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