Une équipe de l'UAntwerpen développe un traitement prometteur de l'hépatite non alcoolique

Une équipe de recherche de l'Université d'Anvers (UAntwerpen) a développé un potentiel traitement contre l'hépatite non alcoolique, qui entre en phase finale des essais cliniques. Le médicament serait le premier à traiter cette maladie grave qui touche 2,5% de la population mondiale.

L'hépatite est une inflammation du foie, qui peut être causée par la consommation d'alcool, l'obésité ou le diabète notamment. Environ 2,5% de la population mondiale souffre d'une hépatite "NASH", une stéatose hépatique non alcoolique, parfois appelée maladie du soda. Dans ce cas, le foie s'enflamme en raison de sa surcharge de graisse.

"Si la graisse s'accumule trop dans le foie, cela peut mener à une inflammation chronique et à la formation de cicatrices", explique le professeur Sven Francque, de l'UAntwerpen. "Dans un premier temps, le patient n'en souffre pas beaucoup. Il ressent tout au plus une vague douleur dans la région du foie et se sent fatigué." À long terme, les conséquences sont toutefois plus graves. Les cellules du foie meurent et l'organe peut se ratatiner. Après une cirrhose, une transplantation peut être nécessaire ou le patient peut développer un cancer du foie.

Un traitement pour la NASH n'existe pas encore mais l'équipe du Pr Francque s'y attèle. Un potentiel médicament entre dans la troisième et dernière phase d'essais cliniques. "Dans notre étude, nous avons comparé pendant six mois deux groupes de patients atteints de la NASH. L'un a reçu le traitement, l'autre un placebo. Pour le groupe qui a reçu le médicament, nous avons observé deux améliorations : d'une part, l'inflammation était moins forte et, d'autre part, les patients présentaient moins de cicatrices au foie, qui sont une conséquence de l'inflammation", détaille le professeur qui étudie cette maladie depuis 15 ans.

En outre, le groupe de patients qui a reçu le traitement a vu son taux de glycémie s'améliorer. Les résultats de l'étude ont été publiés dans la revue scientifique New England Journal of Medicine.

Selon le Pr Francque, il est crucial de connaître davantage cette maladie. "Il est très important de la détecter plus rapidement. Un diagnostic précoce peut limiter les dégâts. Les personnes diabétiques doivent déjà subir des dépistages réguliers ; il serait opportun d'y ajouter la détection de la NASH."

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